De la mare au chaudron

Publié le 30/12/2015 à 15:59 par alarencontredesmondes Tags : vie mort fille animal chat livres

   C'est bien connu. Dans les livres de contes, une jeune fille embrasse un crapaud - parfois une grenouille - d'une laideur repoussante, et ce dernier se transforme en un beau prince charmant. Un classique reprit maintes fois dans les contes de Grimm et de Perrault, sans compter leurs adaptations (La Princesse et la Grenouille, adaptation libre des studios Disney du conte Le prince grenouille des frères Grimm), dans les Contes de Mme de Ségur ou encore ceux de Mme d'Alnoy.

   En Sicile, les crapauds sont des morts dont les âmes, trop mauvaises, sont contraintres d'expier leurs fautes dans une nouvelle vie dans le corps d'un batracien.

   Avec le chat, le crapaud est un des attribut de la sorcière. Toujours posé sur son épaule, si ce n'est pas un corbeau, c'est lui qui insuffle à sa maîtresse les meilleurs décisions à prendre. Il est parfois un ingrédient majeur des potions magiques.

   Scientifiquement prouvé, le crapaud a une peau qui secrète dans ses pustules du venin mortel. Si quelqu'un touche la peau d'un crapaud, il est possible que mort s'ensuive. Un problème que ne connait pas la grenouille, étrangement. La grenouille a une peau lisse, qui présente des imperfections, mais n'est pas dangereuse. D'où la référence de choisir un crapaud dans les contes plutôt qu'une grenouille. Plus la bête est repoussante et impur, plus l'intrigue du conte en vaut la peine.

   De ce fait, le crapaud, comme tout animal démoniaque qui se respecte, assistent au sabbat des sorcières. Ils y jouent un rôle mineur, mais ils y interviennent quand même.